samedi 23 juillet 2016

Incipit sans suite — 1

Il ne pouvait plus se masquer la réalité: elle n’avait pour lui ni désir ni élan, se montrait plus gaie à la perspective de boire du vin qu'à celle d'avoir du plaisir — au point qu’il se demandait s’il en fut autrement au commencement de leur histoire et, même, si, finalement, on pouvait appeler cela une histoire…

2 commentaires:

  1. Bon début pour une fin ou inversement.

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  2. C'est d'abord Gena Rowlands, dans "Une femme sous influence", que l'on voit. (Cassavetes a détruit le dernier pilier d'Hollywood, les histoires d'amour qui faisaient rêver, en montrant crûment les rapports de couple).
    Les romanciers l'avouent : ils écrivent secondairement pour le cinéma et il leur est impossible de créer des personnages sans penser à des comédiens vus à l'écran.
    Entre la genèse d'une fiction et le scénario pour un film, le livre est-il encore nécessaire ? En général, un scénario qui ne s'appuie pas sur un bon roman souffre de faiblesses, de facilités et de temps morts.
    Et un incipit qui génère tout un roman, cela fleure bon la graphomanie du siècle dernier, avec son mot magique : l'écriture !
    (Quelqu'un qui a lu "Le charme des penseurs tristes" et qui a entendu M. Schiffter au "Thé des écrivains", la librairie du Marais qui a disparu. Mais le livre ne va peut-être pas mourir. Les PUF ont installé l'Espresso Book Machine dans leur nouvelle boutique. Ce Robot produit un livre en flux tendu, devant le client. Cela va créer d' inimaginables problèmes de droits d'auteur !).

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