vendredi 26 août 2016

Incipit sans suite — 7


C’est en se réveillant qu’il eut la claire conscience qu’il n’irait pas plus loin.

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2 commentaires:

  1. gerardgrig26 août, 2016

    C'est la fin d'une crise existentielle, avec la zénitude du lâcher-prise. C'est l'aboutissement d'une prise de conscience libératrice,
    qui va déchaîner les forces de la création.
    Le héros de l'incipit n' ira pas plus loin, il attendra, il fera autre chose.
    Ce pourrait être le jeune Michel Tournier, ou plutôt le jeune Michel Butor en ses vertes années, avec encore beaucoup de cheveux, le matin d'une dernière tentative à l'oral de l'agrégation de philosophie. Un jury de spiritualistes, qui n' ont plus rien à dire depuis longtemps, l'attend pour le recaler et lui pourrir la vie. Alors, il laissera tout tomber, il fera mille détours et mille voyages, il aura mille et mille idées, il sera un gourou des facs américaines, il écrira des romans, des poèmes, des critiques d'art, il fera quantité d'autres choses, pour tenter de faire tenir le monde dans une oeuvre, après avoir enfermé pour toujours la philosophie dans son jardin secret. Pourquoi choisit-on d'être amateur de philosophie, plutôt que philosophe ? On comprend peut-être que personne n'a encore commencé à penser, à moins de s'inventer un truc pour faire comme si.

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  2. Unknown26 août, 2016

    Vous parlez de moi sans me connaître!
    Bravo!

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